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Notre Crise

De la Guyane au Nigeria, de l’Afrique du Sud aux Philippines, les communautés du Sud global sont prises dans une lutte contre la cupidité des grandes entreprises, la destruction de l’environnement et les inégalités systémiques. Qu’il s’agisse de l’extraction pétrolière qui empoisonne les terres, de la saisie de territoires ancestraux ou de la mort d’activistes pour avoir défendu la nature, le schéma est toujours le même : les industries puissantes et les gouvernements privilégient le profit au détriment des personnes.

Les promesses de développement et de progrès masquent l’aggravation de la pauvreté, de la pollution et des pertes subies par les citoyens ordinaires. Il ne s’agit pas de problèmes isolés, mais d’une crise mondiale plus vaste : quelques-uns en profitent, tandis que la majorité en paie le prix dans la catastrophe climatique. Vous trouverez ci-dessous quelques exemples.

Guyane

La Guyane est au cœur d’une bataille contre l’industrie des combustibles fossiles. Des géants comme ExxonMobil y ont étendu leurs activités, profitant du statut de la Guyane comme petit pays dit « en développement ».

Si ces industries promettent la croissance économique, la réalité est tout autre. Les profits s’accumulent pour les multinationales, tandis que les citoyens ordinaires connaissent des difficultés croissantes. Les décisions restent entre les mains d’une élite privilégiée, renforçant des systèmes d’inégalités profondément enracinés plutôt que de bénéficier à la population dans son ensemble.

Nigeria

Dans le delta du Niger, au cœur de la production pétrolière du Nigeria, les communautés locales paient un lourd tribut à l’extraction. Depuis des décennies, les marées noires ont contaminé les terres et les cours d’eau, paralysant la pêche et l’agriculture.

Shell, principale entreprise pétrolière de la région, a récemment annoncé son départ, mais elle laisse derrière elle une crise environnementale et humanitaire : pollution non résolue, moyens de subsistance perdus et communautés entières plongées dans la pauvreté. Les habitants doivent affronter les conséquences de la cupidité des entreprises, tandis que les promesses de développement durable restent lettre morte.

Afrique du Sud

En Afrique du Sud, les communautés autochtones résistent à l’occupation forcée de leurs terres ancestrales. Depuis des années, les entreprises et les gouvernements tentent de les séduire avec des promesses d’infrastructures modernes — écoles, routes, emplois. Pourtant, les populations restent fermes et questionnent la définition imposée du « progrès ».

« Qui a décidé que notre façon de vivre, de cultiver et d’honorer nos ancêtres est synonyme de pauvreté ? » demandent-ils.

Pour elles, la terre n’est pas qu’une ressource : c’est leur histoire, leur identité et leur avenir. La lutte pour les droits fonciers est une lutte pour la dignité et le droit de définir le développement selon leurs propres termes.

Philippines

Aux Philippines, les catastrophes climatiques font souvent la une des journaux, mais les noms de celles et ceux qui se battent pour protéger la terre restent rarement connus. Parmi eux se trouvait Chad Booc, militant écologiste et éducateur, qui a consacré sa vie à enseigner dans des écoles autochtones.

Ces écoles, qui transmettent aux élèves des connaissances sur l’autodétermination et les droits fonciers, étaient perçues comme une menace par les détenteurs du pouvoir. En 2022, Chad a été tué et qualifié de terroriste pour avoir simplement enseigné et défendu son peuple. Son histoire, parmi tant d’autres, révèle la dangereuse réalité à laquelle font face les activistes en première ligne de la justice climatique.

Maroc

Partout au Maroc, le changement climatique resserre son emprise : la hausse des températures et l’aggravation des sécheresses menacent la vie rurale et urbaine. Dans des régions autrefois fertiles comme la plaine du Saïss et la vallée du Souss, la raréfaction de l’eau a détruit les cultures et forcé de nombreux agriculteurs à abandonner leurs terres. La dépendance croissante à l’égard des nappes phréatiques surexploitées et du développement non durable a intensifié la crise.

Pendant ce temps, les villes côtières sont de plus en plus exposées à la montée du niveau de la mer et aux événements météorologiques extrêmes. Malgré des projets ambitieux d’énergies renouvelables, de nombreuses communautés continuent de faire face aux réalités immédiates du stress climatique : disparition des moyens de subsistance, insécurité alimentaire et déplacements forcés. À mesure que l’environnement se dégrade, l’écart se creuse entre les promesses politiques et la résilience locale.

Tunisie

En Tunisie, la crise climatique n’est plus une menace lointaine : elle fait désormais partie du quotidien. Selon les rapports des Nations unies, les températures record et les sécheresses croissantes des dernières années ont placé le pays parmi les dix nations les plus touchées par la pénurie d’eau dans le monde.

Pourtant, cette urgence est confrontée à un inquiétant manque de planification stratégique et de mesures d’adaptation à long terme. Les communautés font face à un avenir sombre alors que les ressources essentielles disparaissent, que l’agriculture s’effondre et que la migration devient une stratégie de survie.

Les activistes continuent de tirer la sonnette d’alarme malgré les risques, déterminés à révéler l’ampleur de la crise et à exiger des comptes. Cependant, au milieu des sommets mondiaux dominés par les intérêts des combustibles fossiles et les rapports de force inégaux, la voix de la Tunisie — comme celle de tant d’autres au Sud global — peine à se faire entendre. Ici, la lutte se joue à la fois contre le changement climatique et contre les systèmes économiques et la négligence politique qui l’aggravent.

La Lutte

Notre économie mondiale actuelle, dominée par les entreprises et fondée sur l’extraction sans fin des ressources, échoue à la fois aux populations et à la planète. En plaçant les profits avant les communautés, ce système laisse les agriculteurs, les pêcheurs et les peuples autochtones lutter pour leur survie face aux crises climatiques et économiques.

Mais un autre chemin est possible : une transition juste, menée par celles et ceux qui sont en première ligne de la crise.

Pour que les pays du Sud global puissent se permettre une transition juste, il faut tenir les principaux responsables pour compte : les pays et les entreprises historiquement pollueurs. Nous pouvons y parvenir en poussant nos gouvernements à demander des comptes au Nord global et en faisant payer les pollueurs.

Pourquoi les Solutions Communautaires Comptent

Une transition juste ne consiste pas seulement à passer aux énergies renouvelables tout en conservant les mêmes systèmes d’exploitation. Il s’agit de reconstruire des économies équitables, durables et démocratiques — où les communautés, et non les entreprises, détiennent le pouvoir sur leur vie et leurs ressources.

C’est pourquoi les solutions menées par les communautés sont essentielles : elles nous permettent à toutes et tous de faire partie de la solution.

Les coopératives sont l’un des outils clés de cette transformation. Dans des lieux comme Amchit (Liban), un village de pêcheurs côtier, les pêcheurs se sont regroupés en coopérative pour protéger leurs moyens de subsistance et l’environnement. Plutôt que de se concurrencer et d’épuiser les stocks de poissons, ils partagent les ressources et gèrent la pêche de manière durable — garantissant des prix équitables et des océans en bonne santé.

Ce modèle s’applique bien au-delà de la pêche. Dans l’agriculture, les énergies renouvelables et d’autres secteurs, les coopératives et initiatives locales prouvent que lorsque les communautés collaborent, elles créent des économies résilientes, protègent les écosystèmes et font progresser la justice sociale.

Ce Qu’Implique une Transition Juste

Pour qu’une transition soit véritablement juste, un changement systémique est nécessaire. Les gouvernements et les institutions internationales doivent cesser de soutenir les grandes entreprises et, à la place :

  • Investir dans les énergies renouvelables détenues par les communautés, plutôt que dans les combustibles fossiles ;

  • Soutenir les coopératives et les initiatives locales en agriculture, pêche et énergie propre avec des ressources financières et techniques ;

  • Protéger les droits fonciers et les droits sur les ressources des communautés autochtones et locales ;

  • Promouvoir des politiques de commerce équitable qui placent les personnes avant le profit.

Redonner le Pouvoir aux Populations

La justice climatique et la justice sociale sont indissociables. Pour se libérer de l’injustice et de la destruction environnementale, il faut redonner le pouvoir aux communautés et créer des systèmes qui servent les personnes et la planète — et non les actionnaires des grandes entreprises.